Pour un virage de plus
Sur le haut la pente rend les virages impressionnants, les 3/4 premiers m’ont mis en confiance, peut être trop, grisé j’ai voulu planté un dernier back au dessus de l’étroiture dans le raide, alors que dans le même temps la neige n’avait plus la même consistance et qu’un léger doute s’installait, un excès d’orgueil ou de confiance m’a poussé à planter ce foutu virage, la neige n’a pas tenu, la carre n’a rien accroché, la neige m’a fauché, la glissade a commencé doucement, les piolets n’ont servi à rien, j’ai basculé dans l’effroi me voyant débarouler l’Olan, comme j’avais débaroulé il y a 3ans le tiers inférieur de Brèche Cordier (où la neige transfo ne m’avait permis aucune possibilité d’arrêt), spectateur hurlant, j’ai subi impuissant, finalement je sauterai sur le cul le ressaut rocheux du haut et m’arrêterai (par hasard ?) dans la neige meuble. Bilan une glissade de seulement 20m.
Le reste fût crispation à chaque virage, la peur au bide, l’envie de revoir mon fils et surtout la rage contre moi-même.
En espérant, retenir la leçon : ne pas planter de virage même sur 5m2 de mauvaise neige (enfin surtout en snowboard et de dos). Si ce petit incident peut servir.
Comme le dit si bien Lud, j’ai pris de L’O(é)lan dans l’Olan. Malgré tout j’en garde un bon souvenir, un couloir fabuleux.
Merci à Nicolas d’avoir ouvert le bal.